Communiqué du Parti Socialiste de Palavas suite à la mise en place de la vidéo-surveillance -

Caméras de vidéo-surveillance : à ne pas laisser entre toutes les mains !

Pour le Parti socialiste,  être un bon gestionnaire suppose une dose de pragmatisme et le recours à la vidéo surveillance peut être examiné sans tabou ni idéologie.

Cela veut dire qu'on peut admettre l'utilité de ce dispositif dans certaines situations spécifiques et qu'on peut constater l'échec de ce dispositif dans d'autres situations. Aujourd'hui, beaucoup de villes ont eu recours à la vidéo surveillance. Il serait temps de tirer un bilan de toutes ces expériences pour savoir dans quelle mesure la vidéo surveillance peut améliorer la sécurité de nos concitoyens. On aurait aimé que Christian Jeanjean apporte des éléments permettant de justifier ce choix pour Palavas. Ce n'est malheureusement pas le cas.

En plus de l'appui de ces éléments statistiques, il convient également d'associer étroitement la population. La mise en place de caméras comporte un grave risque d'atteinte aux libertés publiques et il est donc nécessaire que les citoyens prennent toute leur part à la réflexion. C'est notamment dans cette logique que la liste " Du Neuf à Palavas " avait proposé la mise en place d'un conseil local de la prévention, de la sécurité publique et de la délinquance sur la commune. L'idée était de faire en sorte que la politique de sécurité soit l'affaire de tous afin d'éviter les abus éventuels. Mais il s'agissait aussi de mieux cerner les besoins de la population. La sécurité, selon nous, doit être une chose publique. On regrette donc la mise en place de ces caméras en l'absence de toute concertation préalable.

Mais ce qui nous inquiète le plus aujourd'hui, c'est que Christian Jeanjean ne nous semble pas à même de garantir le meilleur usage de ce dispositif. Ces derniers temps, il a montré qu'il ne se  comporte pas toujours comme un républicain, soucieux d'adopter la réponse la plus adaptée, conforme aux principes fondateurs de notre République, mais se comporte davantage comme un Cow-boy ou un shérif qui ferait la loi dans sa commune.

Deux exemples pour illustrer ce comportement. M. le maire a d'abord des problèmes avec le ministère de l'intérieur parce qu'il a habillé les policier municipaux comme les policiers nationaux pour entretenir la confusion et pour apparaître plus puissant qu'il ne l'est. On se souvient également qu'il a lancé très récemment aux gens du voyage un " je vais vous foutre enfermer " qui en dit long sur la façon dont il envisage son rôle dans la politique municipale de sécurité.

Au vu de tout cela, on se demande vraiment si Christian Jeanjean utilisera la vidéo surveillance avec mesure et dans le respect des principes républicains.

De plus, limiter la politique de sécurité à la seule vidéo surveillance n'est pas sérieux. Si on ne fait que ça, les caméras ne seront bonnes qu'à filmer les agressions sans qu'on puisse vraiment les empêcher ! On nous dira que les auteurs des agressions sont plus facilement identifiables. On répondra que les victimes auraient préféré ne pas être agressées. La question de la sécurité doit donc être posée plus largement.

La responsabilité de la sécurité est d'abord celle de l'Etat. Nous aurions aimé que Christian Jeanjean se batte en tant que maire, mais aussi avec sa casquette de Président départemental de l'UMP, pour obtenir davantage de forces de l'ordre à Palavas. Lorsque la population augmente autant en saison, il est impératif d'avoir des renforts adaptés. On peut douter que ce soit le cas aujourd'hui et on cherche en vain des gendarmes (ou policiers) en nombre suffisant pour venir efficacement en aide à la population.

Ce manque d'effectif se traduit également par un déficit de la prévention. Trop peu de forces de l'ordre, c'est trop peu de rondes et trop peu de temps pour établir une véritable proximité avec les vacanciers.

Enfin, quand on pense au coût d'une telle installation, 300 000 euros, nous pouvons nous demander si cet argent n'aurait pas pu être mieux employé, en créant par exemple davantage d'activités de loisir à destination des estivants et des jeunes Palavasiens. Ces nouvelles activités auraient pu servir de lieu de prévention et d'échange entre forces de l'ordre et population. Le gouvernement UMP actuel partage d'ailleurs cet avis, lui qui a remis en place la police de proximité créée par la gauche et supprimée par Sarkozy. Pour une fois, M. Jeanjean pourrait s'inspirer des bonnes idées de son camp.

 

François CAFARELLI

Secrétaire de la section du Parti Socialiste de Palavas



08/08/2008

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