LETTRE OUVERTE, ET AMICALE, A FABRICE LUCHINI

Cher Fabrice,

Depuis l'Ile de Ré, nous dit le Midi Libre, vous avez déclaré : «  Si j'avais un amour absolu du prolétariat, j'irais à Palavas. »

Comme nous aimons ce que vous faites et ce que vous dites, même si, par moment, il faut pouvoir suivre vos brillantes interviews, nous vous accorderons  au moins un amour relatif du prolétariat, à défaut d'un amour absolu.

Aussi devant l'approximation rhétorique de votre saillie, nous nous permettons de vous lancer une invitation : venez à Palavas, nous vous y accueillerons, et nous échangerons autour d'une moule frites, d'un pastis Ricard, ou d'une rouille Palavasienne.

Nous vous expliquerons comment ce port de pêche et de vacances garde le charme modeste des congés payés acquis par la lutte des prolétaires en 1936. Nous nous amuserons ensemble de l'initiative d'un maire d'autrefois d'avoir ajouté « LES FLOTS » à PALAVAS pour la rendre encore plus kitch, et nous en conclurons que le dessinateur DUBOUT ne pouvait que s'inspirer de PALAVAS !!

Mais nous déplorerons ensemble que le rayonnement de cette commune ne soit pas à la hauteur de son potentiel.

Nous  regretterons que les prolétaires n'y aient que si peu de logements et d'emploi, alors qu'ils  sont nombreux dans cette commune qui s'appauvrit.

Et le prolétariat étant historiquement international, nous nous étonnerons que les prolétaires qui viennent d'ailleurs soient, faute de transports publics, empêchés de goûter au charme de cette cité maritime dont la notoriété l'emporte souvent sur la réalité.

Cher Fabrice, venez, nous vous attendons, en toute amitié, avec les prolétaires de Palavas..Les Flots !!

Jean-Louis JACQUET

Conseiller Municipal d'Opposition.

Le 2 Décembre 2009